La boulimie : est-ce une maladie ?

Connue depuis l’antiquité comme un comportement alimentaire exagéré, la boulimie touche un grand nombre d’individus. Elle se répand de plus en plus. Elle est parfois très grave et peut s’avérer mortel. Est-ce une maladie ? De quoi s’agit-il concrètement ? Si vous désirez vous informer sur le sujet, cet article vous en donne l’occasion.

Qu’est-ce que la boulimie ?

Tout comme l’anorexie mentale et l’hyperphagie, la boulimie est un trouble du comportement alimentaire. C’est en fait une maladie caractérisée par l’excès alimentaire qui touche beaucoup plus les jeunes filles que les jeunes garçons. Les personnes atteintes se retrouvent incapables de contrôler leur régime alimentaire. Elles peuvent consommer une quantité énorme de nourriture au point de vomir et se rendre malade. Cependant, il existe trois sortes de boulimie. Il y a l’anorexie boulimique, la boulimie vomitive et la boulimie non vomitive.

Comment se manifeste la boulimie ?

La boulimie se reconnaît par plusieurs symptômes mais tous centrés sur la perte totale de contrôle sur l’alimentation. Ces symptômes apparaissent dans la plupart des cas à la fin de l’adolescence. On ne peut diagnostiquer la maladie qu’en moyenne six années après le début. Au début, la personne concernée fait face à la phase de suralimentation. À  ce stade, elle consomme avec exagération tout ce qu’il y a comme nourriture, notamment les aliments sucrés et riches en calorie.

Ensuite, suivront des moments de jeûne dans le but d’équilibrer le poids. Une personne boulimique aura également tendance à provoquer elle-même des vomissements après un excès de prise de nourriture. Elle fera recours aux lavements ou encore à la prise abusive de laxatifs et de diurétiques. Toujours dans le but d’équilibrer son poids, le malade fera de façon intensive des activités sportives. S’ensuivront des sautes d’humeurs, l’isolement, la tristesse, la honte, l’irritabilité ou encore la culpabilité.

La culpabilité et la honte font que la personne malade a de difficulté à se présenter devant un médecin pour une consultation. Or, plus tôt la maladie est détectée, et plus grandes sont les chances de guérison. Pour être sûr qu’une personne souffre réellement de ce trouble, le médecin fera une série d’examen (cardiaque, osseux, rénal, dermatologique, dentaire, gastro-intestinal…). Il va également demander un test de dépistage appelé EAT-26.

Quelles sont les causes de la boulimie ?

Les causes de la boulimie ne sont pas connues avec exactitude jusqu’à ce jour. Par ailleurs, de nombreuses hypothèses essayent de donner des explications à la provenance de la boulimie. Pour certains, la boulimie peut être génétique, social ou psychologique. Pour d’autres, elle peut être causée par des facteurs neuroendocriniens ou familiaux. En effet, les études montrent qu’il y a possibilité d’être atteinte lorsqu’on vient d’une famille dans laquelle un membre est boulimique. Il y a également un risque quand il s’agit des jumeaux monozygotes.

Quelles sont les conséquences de la boulimie ?

Lorsque la boulimie connaît une évolution importante, elle entraîne de sérieuses complications. En effet, le fait de toujours vomir après un excès de consommation de nourriture peut provoquer une brûlure de l’œsophage. Cela peut aussi causer des troubles cardiaques, la baisse du taux de potassium… La prise abusive de laxatifs entraîne plusieurs conséquences dont la constipation, la baisse du taux de sodium, la déshydratation, etc. En résumé, chacune des actions menées pour équilibrer la prise de poids présente des conséquences graves sur la santé du boulimique.

Quels sont les traitements possibles ?

Il n’y a que des traitements pour la boulimie ; il n’existe pas de moyen fiable pour la prévenir. En effet, pour traiter cette maladie, plusieurs années de prise en charge sont indispensables. Il faut commencer par la psychothérapie afin de réduire les troubles. Ensuite, des médicaments pourront être prescrits. Comme médicaments, il y a les antidépresseurs. Il faut noter que tous ces traitements n’auront leur effet que si le patient s’implique réellement.